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Mars
IL ETAIT UNE FOIS...
Par MOINGEON Gilles • Publié le 20/03/2013

Il était une fois une famille qui vivait en Espagne. Plutôt bien ! Le père avait monté une petite entreprise de maçonnerie et acquis, à crédit bien sûr, une maison confortable. C'était alors le "boum économique" dans la péninsule hibérique !

Puis, soudain, la CRISE, financière mais aussi immobilière... Sale temps pour les maçons ! Deux années sans travail ! Les économies fondent, il faut vendre la maison.

Que faire ? Où aller ? Quelque part en France, en Bourgogne, des amis ont fait la connaissance d'un homme qui a des logements à louer. Pas cher ! De plus, "c'est pas le travail qui manque pour un maçon ! dit-il. Je vous signe même un contrat de travail. Cinq heures par mois. Peu de chose mais vous n'aurez aucun mal à le compléter en arrivant !"

Février 2013, la décision est prise : la famille va partir en France. De toute façon, elle n'avait pas le choix : plus de maison, aucune perspective de trouver du travail. Beaucoup d'Espagnols quittent leur pays...

Au moment de partir, l'un des six enfants, âgé de 4 ans, s'ébouillante avec de l'eau brûlante. Impossible de rester en Espagne, la famille n'a plus de logement ! Alors on roule ! Deux voitures. Quatorze heures de trajet ! A l'arrivée, le petit est conduit à l'hôpiltal : Beaune, puis Dijon et finalement, Paris car il s'avère qu'il est brûlé au troisième degré. Plusieurs opérations seront nécessaires...

Le logement promis se situe à Bligny-sur-Ouche. C'est en fait un logement ancien, insalubre, sans chauffage, sans mobilier... Juste un chauffe-eau qui produit un peu d'eau tiède. Les derniers euros s'évaporent dans le voyage à Paris et dans l'achat de quelques appareils ménagers, machine à laver et micro-onde, chez Emmaüs. "Et le travail promis, Monsieur ? - Ce n'est pas mon problème, débrouillez-vous !"

Quand le père vient à l'école, pour inscrire quatre de ses enfants, personne n'imagine la détresse de la famille. Le plus urgent est de les scolariser, d'autant qu'ils ne parlent pas le français... Ce n'est que deux jours après l'inscription que l'on comprend la situation.

Les élèves de CM et du collège, où un cinquième enfant est inscrit, sont informés. Ils réagissent immédiatement et, dès le premier après-midi, une grande quantité de nourriture est apportée en classe. De quoi tenir une semaine ! Des fournitures scolaires pour le plus grand sont également offertes. "Trop fort !"

...

Ceci n'est pas un conte mais l'histoire vraie - et bien incomplète - d'une famille qui vient de s'installer (le mot est mal choisi !) à Bligny. Le père cherche du travail pendant que la Mairie s'occupe des problèmes administratifs.
Nous nous proposons, Ecole et Collège, de les aider à tenir le premier mois au moins, le temps que, nous l'espérons, leur situation se stabilise.

On peut offrir :

- des lits,
- des draps,
- une table et des chaises,
- des serviettes ou draps de bain,
- de l'électroménager : cafetière, bouilloire, aspirateur, four, fer à repasser, sèche-cheveux...
- de la vaisselle,
- du matériel de puériculture,
- des vêtements : les enfants ont respectivement 14 mois, 4 ans (2), 9 ans et 14 ans pour les garçons, 10 ans pour la fillette.
 

... et sans doute à nouveau de la nourriture d'ici une semaine.
 

Si vous souhaitez aider d'une manière ou d'une autre, ou encore avoir des informations complémentaires, contactez l'Ecole ou le Collège.

Merci aux enfants qui se sont mobilisés spontanément, à leurs parents, et, d'avance, à toutes celles et ceux qui le feront ces prochains jours.